OLIVIER CYPRESSINO, FEIJOA, GOYAVIER FRAISE, GRENADIER, RAGOUMINIER

Au rayon arbustes fruitiers de peu d’entretien, on a l’embarras du choix, quand on a la chance de jardiner en climat doux. Tous les arbustes cités ici prospèrent en climat océanique jusqu’en Anjou.

feijoa en fleur à Fenioux, 79, pépinière Nétier.

Les feijoas tiennent au froid jusque dans les Deux-Sèvres, Cédric Nétier, EIde Fenioux dans ce département, en cultive dans sa pépinière depuis des années. Cédric Nétier cultive aussi avec succès l’arbousier, magnifique quand son feuillage persistant se couvre de baies oranges et de grappes de fleurs blanches.

L’olivier Cypressino courant en jardinerie doit son nom à son port élancé. Il donne très jeune donc dès 1,50m des olives savoureuses. En Provence, vous le trouvez à la pépinière Braun, d’Eyragues (13) qui en a entouré son jardin…ou en jardinerie, la plupart du temps sans étiquette. Ses olives sont surtout appréciées en vert. 

 

Dans le genre curieux et savoureux, il y aussi les goyaviers-fraise. Ils mûrissent leurs fruits hautement parfumés de 3-4cm en septembre-octobre et résistent à -10°C. Au jardin du Grand Blottereau à Nantes, ils poussent dehors, avec des grenadiers couverts de fruits, persistants, pas grands, et dont la floraison orange est radieuse. Et puis il y a le  ragouminier. Un arbuste de 2 m maxi, de la famille cerisier-prunier car de son vrai nom Prunus tomentosa, autrement dit Cerisier de Nankin qui donne par petits paquets des baies paraît-il fort savoureuses, je n’ai pas essayé! Après une jolie floraison rosée. On les trouve par exemple chez Ribanjou.

 

Kaki ou plaqueminier

Kaki tendre ou croquant?  kaki acerbe ou mielleux? En pleine saison des plantations petit mémo sur un arbre fruitier épatant, et peu connu.

Patricia Beucher

Kaki est le nom populaire du plaqueminier, arbre sublime quand l’automne plie ses rameaux noirs sous des avalanches de fruits jaune nankin gros comme des tomates dans un éblouissant feuillage acajou.

Kaki croquant ou kaki fondant

Kaki est aussi le nom d’un fruit  pas très connu. Ce sont surtout les Méditerranéens qui l’achètent fort cher au marché où ils le trouvent le plus souvent dur comme une pierre et sans saveur, à l’instar de tous les fruits conçus et réalisés pour traverser la planète sans s’endommager. Inventé par les Israéliens, il s’appelle alors le plus souvent Sharon. Il est présumé croquant, et hélas, sans saveur.

Les connaisseurs, le préfèrent fondant, inondant la bouche d’un miel qui se savoure à la petite cuiller, puis en point d’orgue croquent sa peau à la saveur herbacée rehaussée d’un soupçon d’acerbe. Un privilège de copain de marchand de fruits originaire d’Afrique du Nord qui dédaignant les petits bénéfices d’un fruit à la maturité fugitive sert à ces clients de dodus et lourds fruits d’un orange fumé d’une pruine annonçant qu’ils sont à point. Les malheureux qui l’achètent au hasard en revanche se font flageller les papilles en croquant dans un fruit aussi acerbe qu’une prunelle encore verte, et effarés par l’impression que leur bouche a rétréci n’y retouchent plus jamais. L’époque étant au présent conjugué sans perspective ni références, beaucoup n’y retouchent plus, d’où le peu de popularité d’un fruit qui mûrit en prenant son temps, de décembre à la mi-février…

Un privilège de jardinier

Les jardiniers qui conjuguent le temps sur un mode sont en revanche comblés. Car voilà un arbre qui produit follement, et vite, souvent dès la troisième année suivant sa plantation et un arbre de 5 ans peut donner 20 kg de fruits sans lésiner, chaque année  moyennant…zéro entretien. Juste une plantation soignée. Inutile de dire qu’à 10 ans on est à 50 kg, voire davantage et que ça augmente comme ça au fil des ans. Mieux, si laissé à son aise dans un grand terrain c’est un arbre que l’âge rend imposant (20 m si affinités!), dans un petit terrain, à 1m ou 1.50 m d’un mur, il reste tranquille, autour de 2-3m.

Mais, pour se gaver de kakis exquis :

1 il faut le planter petit (un scion gros comme l’index) et après mûre réflexion car il déteste les transplantations. Il  n’est pas rare qu’un arbuste de 3 cm de diamètre périsse suite à une lubie de son jardinier (parole hélas meurtrie par la mésaventure) pris par l’envie de le déménager.

2 il est particulièrement prodigue à l’abri d’un mur ensoleillé. Planté à  au moins 1 m, dans un trou bien garni (2 pelletées) de compost mûr, il prend illico son essor.

3 Plus que tout autre il faut l’acheter chez un pépiniériste sérieux, histoire de ne pas tomber sur l’abominable Sharon. Le seul spécialiste français, c’est Burri et associés de Brenac dans l’Aude (vente aussi par correspondance), qui en propose plusieurs variétés. Jean-François Burri distingue d’ailleurs le Muscat, le plus populaire, d’Hatchya, autre excellente variété fondante. D’après lui Fuyu qui commence croquant-doux mûrirait fondant mielleux. On peut lui faire confiance, ce pépiniériste cultive ses papilles dans un très riche verger conservatoire sur les pentes ensoleillées d’une montagnette.

4 Il faut un endroit frais et sain, juste hors-gel pour faire mûrir les fruits cueillis début décembre, encore fermes et jaunes. Faute de cellier, rare de nos jours, je vous invite à aménager vos fenêtres en les doublant avec des volets translucides. Soit les anciennes fenêtres remontées à l’envers comme volets, soit des panneaux en Plexiglass installés pour l’hiver. Non seulement cet entre deux est parfait pour mûrir les kakis (et les kiwis), mais c’est aussi un véritable jardin d’hiver qui améliore considérablement le confort de la maison, augmentant de 4°C en moyenne, la température ambiante à l’intérieur. Mais j’y reviendrai!

Juliette et David WATSON 11140 RODOME (certifié AB FR BIO 10 et mention Nature et Progrès) Jean-François & Katharina BURRI 11500 BRENAC, 06-87-93-38-88 ou au 07-86-15-64-47 ou par mail: burri.watson.grange@orange.fr .

POULES DE JARDINIER

Les Pékin et les  Nègre-soie sont les grandes chéries des jardiniers. Le Salon de l’Agriculture est l’occasion est l’occasion d’en découvrir plein d’autres. Maison jardin cuisine y sera avec le studio RTL samedi 21 février, en direct Hall n°1.

Poules Pékin du Conservatoire avicole du Puyobrau, de Magescq (40). Floues ou frisées, des poules boules très sages, à la garde-robe très fournie et assez pondeuses.

Nègre-soie

en robe écureuil de l’Eldorado de la poule-soie

 

Pour élever des poulettes en liberté sans dégâts ni crises de nerfs, il faut les choisir calmes et de petit format. Les Pékin, avec leur mille robes différentes, les Nègre-soie au plumage flou comme le pelage d’un chat angora sont les plus appréciées, car elles ne volent pas et grattent très peu, laissant le jardin intact. Toutefois, il faut quand même savoir que les coqs Pékin sont très chanteurs, donc pour les Pékin avec voisins, le célibat est conseillé.  Pour la vie avec coq, la nouvelle étoile montante chez les jardiniers poulophiles, c’est la mini-Wyandotte.

Mini Wyandottes dorées liserées de l’élevage Lilou et Sébastien Peyrot de Fleurat (23)

 

 

 

 

Mini Wyandottes barrées

 

Chez les mini Wyandottes, on pond et on couve en famille. Le coq glousse pour attirer ses poulettes dans les nids et les accompagne quand elles pondent, il lui arrive même de couver un brin. Une galanterie étonnante pour un champion de l’amour éclair.

Ronde comme une Pékin sans plumes aux pattes elle en a les gros yeux. Elle amuse son jardinier en gloussant d’une grosse voix de casserole et l’éblouit par la richesse de sa garde-robe, tantôt chamarrée, tantôt d’un blanc glacé. Rayé en noir et blanc, son plumage est  si contrasté qu’on dirait une poule pop-art. Non seulement elle est mignonne, mais elle pond aussi bien que beaucoup de grosses poules traditionnelles (130-150 oeufs l’an) et beaucoup mieux que ses camarades miniatures. Comme elles, elle couve, mais moins souvent que la Pékin ou la Nègre-Soie qui ne pensent qu’à ça. Sa gentillesse en fait une idéale poulette de gamin. Lilou Peyrot,  3 ans est la plus jeune championne de France de mini Wyandottes, ses petites blanches ont gagné le concours en 2014.

Toutes ces jolies poulettes se trouvent facilement pour 20-25 € la pièce. Mais attention, les poules peuvent attraper des maladies bénignes mais très contagieuses comme la gale qui leur boursoufle les pattes, et des maladies mortelles qui ne se préviennent que par la vaccination. Les éleveurs sérieux vendent des poules vaccinées et en forme dans les fêtes poulophiles. Pour les trouver, tapez  association aviculture + le n° de votre département sur Google. Sur les marchés, sur internet, c’est la loterie, et pour pas moins cher. Jusqu’en avril il y des fêtes des poules partout, profitez-en pour en acheter à des éleveurs sérieux, ils vous les livreront avec le mode d’emploi complet en prime. Le seul risque contre lequel ils ne vous préviendront pas, c’est celui de devenir poulomane. Une douce manie qui entraîne son jardinier dans le bricolage. Mais on en reparlera. Prochain article: comment construire un poulailler avec des fenêtres anciennes.

 

Greffer: Des arbres fruitiers sur mesure

Cognassier pomme dit cognassier commun, un sauvageon aux fruits exquis.

Poirier surgreffé avec Sucrée de Montluçon, l’une des plus délicieuses poires d’automne.

Tous les arbres fruitiers vendus en pépinière, à l’exception du cognassier-pomme* et des noisetiers sont greffés.

Le greffage permet de transformer des sauvageons et des erreurs d’étiquettes en arbres fruitiers réjouissants car on greffe aussi bien des jeunes pousses de 5-6 mm que des arbres de 20-30 ans. Mais, mieux que des images, il faut assister à une séance avec un greffeur expérimenté. En février, les Croqueurs de pommes multiplient les démonstrations dans toute la France, chaque week-end, vous trouverez la liste des rendez-vous en cliquant sur ce lien.

Ces rendez-vous permettent aussi d’acheter un incroyable choix d’arbres fruitiers locaux avec un excellent rapport qualité prix, la moyenne des tarifs dépassant rarement 5 €.

Les plus habiles – ou les plus chanceux- achètent des greffons pour quelques centimes puis les greffent eux-mêmes. Franchement ce n’est pas sorcier, j’ai greffé moi-même le poirier ci-contre, une erreur d’étiquette vieille de 15 ans aux poires infâmes, avec des rameaux minuscules prélevés sur un vieux Sucré de Montluçon, poire d’automne exquise. Greffer les vieux arbres se dit « surgreffer » car on installe une nouvelle variété sur un arbre déjà greffé. Cela peut parfois générer des incompatibilités, mais elles sont assez rares. Le plus souvent l’arbre se remet à produire dans les 2 ou 3 ans suivant le surgreffage.

Almyre, Croqueur de pommes émérite de la section Maine-Perche. Un greffeur champion! 100% de réussite, et très partageur de ses combines en prime! Vous pourrez apprécier ses talents le 15 février à Asnières sur Vègre, le 22 février à La Flèche (salle Montréal), le 1er mars au verger conservatoire de Jupilles, Sarthe.

Le calendrier des greffeurs

Il commence par la collecte des greffons: cette première étape se termine, car il faut qu’ils soient endormis par le froid. On coupe des pousses d’un an, bien vigoureuses dans la partie médiane d’un arbre généreux. Puis, soit on les emballe pour les ranger dans un tiroir du frigo, soit on les enterre sur la moitié de leur hauteur dans un coin froid du jardin. Ensuite, il faut trouver un copain expérimenté pour vous montrer, car la greffe s’apprend comme ça, de bouche à oreille, les yeux sur le sécateur et la serpette!

On oublie pas les étiquettes!  Et on attache les greffons par bouquets sinon,  dans un mois on ne s’y retrouvera pas.

Programme domestication du sauvageon

Si l’on doit greffer des sauvageons, il faut les sélectionner et éliminer ceux qui poussent en bouquets, phénomène fréquent avec le cognassier (porte-greffe du poirier petit format) et les pruniers, en particulier le Myrobolan, très épineux en prime! Car qui drageonne drageonnera, même une fois greffé. Faute de mieux on peut bien sûr utiliser ces arbustes, mais il faudra chaque hiver ratiboiser à ras les nouvelles pousses surgies autour du tronc principal. Certains se calment, surtout quand la tondeuse vient compléter la remise en rase-mottes. D’autres au contraire paraissent surexcités par cette guerre avec le jardinier.

La solution: acheter des porte-greffe aux Croqueurs de pommes. Ce sont des sauvageons sélectionnés, qui en général (sauf le Myrobolan!) se tiennent tranquilles et leur faire greffer sur place.

La floraison de chaque espèce donne le top départ du greffage: d’abord les pêchers (pas facile! souvent la greffe prend bien puis dépérit sur Myrobolan), puis les pruniers, cerisiers, poiriers et pommiers. A bientôt pour cet épisode, en attendant, regardez et interrogez les Croqueurs de pommes.

* Bon à savoir: si vous voulez déguster la plus exquise des gelées de coings, récupérez un drageon de cognassier au pied d’un poirier, en l’arrachant avec un peu de racines et transplantez-le tel quel. Il vous donnera des tralées de coings ronds, dits « coings pommes » au parfum exceptionnel. Sans greffage.  Pour ma part, j’ai « dégreffé » un cognassier Monstrueux de Vranja aux fruits éminement fades, en le coupant au ras du sol, et ne laissant qu’un beau drageon se développer,  émis par son porte-greffe qui depuis nous régale.  Il en pousse partout dans les haies de la Provence aux Hautes-Alpes.

 

 

NOURRIR LES OISEAUX , PAS LES CHATS

Ce rouge-gorge est à l’abri des chats dans ce pyracantha furieusement piquant. Photo Patricia Beucher

Le plus simple c’est de suspendre la mangeoire dans un rosier grimpant , un pyracantha ou autre arbuste bien furieux. Le chat n’est pas fou, s’il se fait tricoter dans les épines une fois, il ne recommencera pas. Si le nichoir se trouve à moins de 2 m d’un point d’appui possible,vous risquez d’ observer un maillon de la chaîne alimentaire en « live », enfin si je puis dire pour l’oiseau.

Les mésanges nées dans ce nichoir bêtement accroché au tronc d’un tilleul vénérable ont été pêchées-croquées en 5 mn par ce chat au propriétaire très boboécolo.

Le dispositif à éviter c’est la mangeoire (ou d’ailleurs le nichoir) placé à moins de 2 m d’une grosse branche ou d’un appui quelconque depuis lequel le chat pourra s’élancer, car ils sautent assez loin les bougres!

La mangeoire sur poteau, avec plate-forme, attention!

Attention à la taille du poteau! Le chat grimpe très bien à un piquet de 6-7 cm de diamètre et il peut aussi sauter haut : si la mangeoire se trouve à 1,50 m du sol car vous avez envie de la remplir sans escabeau, attention! Dans ce cas-là mieux vaut glisser un dispositif anti-agressions sous la mangeoire. On coiffe le piquet soit avec une espèce de couronne à grands picots avec une jolie cuvette en émail clouée à l’envers sur le poteau, et sous la mangeoire. On en trouve des belles pas chères dans les vide-grenier, et il y en a de très jolies…

POMMIER EN CORDON MODE D EMPLOI

Cordon de pommiers au  bord d’une allée du Jardin du lièvre, à Sercus (Nord). Ces pommiers nains cloisonnent l’espace tout en donnant beaucoup de très beaux fruits. Les conduire ainsi et les tailler est très simple. C’est la saison des plantations!

Le cordon est un petit pommier conduit à 1 m du sol sur un fil tendu entre des piquets. Toutes les variétés de pommiers conviennent en cordons, mais, attention ! Il faut les acheter greffés sur un sauvageon petit format, Pajam, M9.  Chose que seul un spécialiste vous garantit. Si vous achetez des cordons déjà formés, ils vont vous coûter cher et vous ne les trouverez pas chez les meilleurs pépinieristes, loin de là. En achetant des scions, de 5 à 20€, vous pouvez très bien guider vos arbustes vous-même.

Démarrage en flèche

Pour que les pommiers donnent dans la 2e année suivant leur plantation, il faut les installer dans des trous creusés au centre d’une bande bêchée d’1m de large, à raison d’un pommier tous les 2 m. Pour les guider en cordon, on plante 1 piquet en face de chaque trou, sur lequel on tend un fil à 1 m du sol.  Comptez 2 pelletées de compost mûr par arbuste, l’une au fond du trou, l’autre mélangée à la terre de remblai. Dès la plantation terminée on guide les pommiers à l’horizontale sur le fil. Le plus simple consiste à courber le scion doucement et à l’attacher à l’horizontale avec des brins d’osier ou des lanières de coton. On parle alors de « cordon à un bras ». Pour façonner un cordon à deux bras, on taille le jeune plant à environ 1m du sol au-dessus d’une paire de jolis bourgeons (on peut tailler plus bas, mais attention, un cordon à moins de 60 cm du sol complique l’entretien du sol dessous. Les deux jeunes pousses qui surgiront au printemps seront palissés sur le fil tendu.

Sous les pommiers des népétas

Les népétas sont très appréciés comme couvre-sol sous ces pommiers miniatures car ils accueillent beaucoup de chrysopes prédatrices des pucerons et autres parasites des cultures. Mais attention, il faut choisir le   plus bas, Nepeta faassenii, les grands s’enchevêtrent dans les branches des pommiers, ce qui nuit à la production des pommes.

Arbres fruitiers: Carnet d’adresses de super pépiniéristes

Récolter des fruits à profusion c’est simple: il faut acheter les arbres chez un pépiniériste. Spécialisé.

Ils sont rares – le métier est dur et pas très rémunérateur- mais ils vendent des arbres de premier choix, sur place et par correspondance. Beaucoup sont membres des Croqueurs de pommes –http://croqueurs-national.fr/ -et autres clubs d’amateurs de fruits locaux qui ont sauvé de l’oubli des centaines de variétés anciennes et savoureuses.

En février-mars, ils organisent des fêtes aux arbres toutes les semaines, greffent à la demande ce que vous voulez pour pas cher. Ces réunion réjouissantes s’annoncent dans la presse locale et à l’entrée des supermarchés du quartier, parfois sur le web, souvent par le bouche à oreille.

J’en annonce chaque samedi à 9h40 dans ma chronique jardin sur RTL.

Si vous organisez une manifestation, si vous connaissez d’autres bonnes adresses, elles sont les bienvenues.

Patricia Beucher

PEPINIERE BAUD

La plus riche collection française de figuiers. Le Palis, 84110 Vaison-la-Romaine. Tél.: 04 90 36 08 46.http://www.fig-baud.com

PEPINIERE BRUSSET

Un autre spécialiste des figuiers, qui pratique aussi l’art de la confiture.

Jean-Luc Brusset, 1302 rte d’Aubignan 84 330 Caromb ; http://www.figuiers.com.

PEPINIERE BURRI

Jean-François & Katharina BURRI 11500 BRENAC cultivent une impressionnante collection de fruitiers bien adaptés au Midi. Entre autres, le plus beau choix français en kakis. 3 adresses pour cette pépinière, dont les fondateurs sont en train de prendre leur retraite dans leur superbe verger conservatoire.

Juliette et David WATSON 11140 RODOME (certifié AB FR BIO 10 et mention Nature et Progrès) (certifié AB.) Stages d’initiation à la greffe (coût de la journée: 30 euros)

–dimanche 15 février: greffe en fente, greffe à l’anglaise et chip-budding

-samedi 18 avril 2015: greffe en fente, en couronne, chip-budding et anglaise

– samedi 4 juillet 2015: greffe à l’oeil dormant.

 Infos et commandes par téléphone au 06-87-93-38-88 ou au 07-86-15-64-47 ou par mail: burri.watson.grange@orange.fr. Commandes récupérables aussi à la foire aux plantes rares de Castanet-Tolosan le dimanche 15 mars 2015.  www.pepiniereburri.com.

PEPINIERE CHRISTOPHE DELAY

Superbe choix de variétés anciennes, superbe verger conservatoire de pommiers dans le village, à visiter de préférence la première semaine d’octobre quand ce pépiniériste organise une fête aux fruits traditionnels. Les Combes, 38780 Estrablin. TEL.: 04 74 57 14 42; christophedelay.pagesperso-orange.fr

PEPINIERE MELA ROSA

Rosiériste et spécialiste des pommiers anciens du Nord, cette pépinière vend aussi d’autres fruitiers traditionnels et organise des stages de taille et d’entretien. 105 Rue du Bois Tahon, 62140 Grigny. Tél.: 03 21 81 75 10.www.creamelarosa.com

PEPINIERE CEDRIC NETIER

Un joli petit choix de fruitiers  dont des raretés comme le feijoa, chez un spécialiste en arbustes et arbres d’ornement. Rapport qualité/prix imbattable. La Girardière, 79160 Fenioux, du lundi au vendredi de 14h à 18h le samedi de 9h à 12h30 et de 14h à 18h. Tél. : 05 49 04 61 76 Mobile : 06 87 33 7116. pepinieres.netier@orange.fr www.pepinieres-cedric-netier.fr.

PEPINIERE RIBANJOU

Le spécialiste des petits fruits tous azimuts, goji, goyavier, sureaux et autres éléagnus compris!

Zone Horticole du Rocher Briollay 49125 Tiercé. Tél.: 02 4142 6519 ribanjou@wanadoo.fr , www.ribanjou.com.

PEPINIERE DU STIVEL AR STIVEL

Bretagne oblige, surtout des arbres à pépin et à coque, de premier choix dans le très beau paysage du centre Bretagne. À visiter. 29246 POULLAOUEN. Tél. 02 98 93 50 26 Mobile : 06 72 19 66 84. http://www.pepiniere-du-stivel.com

PEPINIERE SYLVESTRE

Un outsider épatant (sa spécialité majeure ce sont les plantes grasses) qui cultive les quelques variétés de figuiers et d’agrumes réussissant dans l’ouest comme le bigaradier ou le citronnier Meyer. Présent sur de nombreuses fêtes des plantes (Courtanvaux -72) les 18-19 avril, La folie des plantes (Nantes) les 5-6 septembre 2015 entre autres. La Petite Seguignière, 49220 Thorigné D’Anjou.Tél.:02 41 95 12 29; www.sylvestre-agrumes.fr.

PEPINIERE DU CONSERVATOIRE VEGETAL D AQUITAINE

à visiter en été pour goûter sur place l’impressionnante collection fruitière cultivée en « Joualles » et en mode moderne côte à côte. L’ouverture de la pépinière le dernier dimanche de novembre est l’occasion de réjouissances très populaires.Domaine de Barolle 47130 Montesquieu. Tél.: 0553 472 914 ; http://www.conservatoirevegetal.com.

CONSERVATOIRE VEGETAL DU NORD- PAS DE CALAIS

Commande de fruitiers et de porte-greffe sur inscription en ligne, et journées de formation à la greffe et à la taille (Le programme d’animations « Autour du Verger »). Attention! itinéraire un peu complexe! Ferme du Héron, chemin de la ferme Lenglet – 59 650 Villeneuve d’Ascq. Tél. : 00 33 (0)3 20 67 03 51; crrg@enrx.fr Tél. 03 20 67 03 51.www.plantons-le-decor.fr

 

GROSEILLIERS, CASSISSIERS, FRAMBOISIERS : les meilleurs

Groseillier à  maquereau Germania. Le meilleur d’une série sans maladies. Photo Patricia Beucher, Reproduction commerciale interdite.

Groseilliers : des précoces et des tardifs
Les précoces comme Junifer ou Jonkheers Van Tets donnent début juillet, de masses de baies rouges acidulées.

Les tardifs comme Raisin, Rovada, Fertodi Longues grappes, donnent en août, de gros fruits, souvent moins acides que les précoces. Et beaucoup. Gloire des Sablons produit entre les deux des groseilles crèmes, un peu plus douces que les rouges.

Groseille à maquereau, adieu à la meilleure!

La rouge Winham’s Industry est assurément la plus fruitée de cette famille de groseilliers épineux qui sont le privilège du jardinier attentif, car elle attrape l’oïdium dès le 15 mai (chose qui se traite au Permanganate de potassium, en vente en pharmacie, sans danger mais sans autorisation en France, cf  l’article AGRO ECOLOGIE sur ce blog)  La rose Germania peut faire l’affaire, à la rigueur. Elle n’est pas malade, mais pour le fruité, ce n’est pas tout à fait ça!
Cassis: Andega, le meilleur pour un amateur
Toutes les qualités du meilleur, le Noir de Bourgogne sans exiger comme lui un compagnon aux fruits pas terribles. Variante encore plus prolifique même chez un jardinier super négligent (parole!): les Caseilles aux fruits plus gros, plus doux que le cassis et super généreux.
Framboisiers, grosse production ou saveur, pas les deux!
Si au début de l’été vous goûtez en même temps des Lloyd George et des Heritage, vous trouverez qu’Héritage est vraiment infâme! En revanche elle donne beaucoup à l’automne, pas Lloyd George, et en confiture, on ne fait plus la différence. L’une des meilleures c’est Bois blanc et elle redonne à l’automne. J’ai remarqué que les framboises à gros grains sont bien plus parfumées que celles à petits grains serrés. Le framboisier jaune est une amusette sans grand intérêt.

Attention, pour ne pas devenir fou avec un carré de framboisiers décidés à coloniser tout le terrain, encadrez la plantation de gazon ou de trèfle blanc (voir ci-dessous).

Plantation et entretien

Petits fruits par le calibre, mais gros appétit! Il faut savoir que tous ont besoin de froid pour bien produire. Ils réussissent aussi beaucoup mieux en sol drainant. Ce qui les exclut des grosses argiles étouffantes du Midi.

Ensuite, plantez-les à bonne distance, 1.50 m entre chaque plant au moins, 2 m si possible.  Garnissez chaque trou de plantation d’un mélange à parts égales de terre et de compost mûr (1 pelletée au moins). Et chaque printemps, en mars, distribuez 1/2 brouette de compost /m² avant de pailler copieusement la plantation avec des tontes de gazon : 10 cm d’épaisseur, direct de la tondeuse. Variante : ensemencer le rang avec du trèfle blanc, mais seulement le 3e printemps quand la plantation a pris son essor (avant le trèfle peut concurrencer une plantation souvent assoiffée en été car rares sont les jardiniers qui pensent à arroser leurs jeunes arbustes !). Avantage de cette association : le trèfle tapisse le sol, étouffant de plus vivaces et moins sympas. Un tour de tondeuse permet en prime de contrôler les framboisiers qui n’arrêtent pas d’émettre des stolons colonisateurs. Inconvénient: le trèfle est tout mou tout tendre et bloque souvent la tondeuse.

Bonne nouvelle en ces temps fauchés: groseilliers cassis et caseille se bouturent à merveille, et en hiver c’est la saison: vous taillez des brins gros des crayons, vous plantez (comme de vrais plants enracinés, dans de la bonne terre) et c’est parti. Les framboisiers eux émettent une foule de plants racinés que l’on vous donnera volontiers.
Une pépinière spécialisée : Ribanjou, vend tous les petits fruits imaginables,  le fameux goji et même un goyavier qui mûrit en Anjou! Son adresse : http://www.ribanjou.com.
Zone Horticole du Rocher Briollay 49125 Tiercé. Tél.: 02 4142 6519 ribanjou@wanadoo.fr . Un choix fou, mais des plants parfois fluets.