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tomates: la déroute?

Coups de soleil, cul noir, et maintenant  le stolbur qui les transforme en golums. Damned, ça devient dur de croquer des bonnes tomates maison!

tomate-coup-de-soleilCoup de soleil : une grosse tache blanche et du pourri derrière, une mésaventure de plus en plus courante même quand on laisse toutes les feuilles aux plants pour récolter des fruits sucrés.

C’était bien parti, mais l’été pourtant chaud ne tient pas ses promesses. Des fruits qui n’en finissent pas de mûrir, se tachent pour les uns de plaques blanches quand les autres arborent un gros cul noir et plat résultat dans les deux cas : du pourri.  Le cul noir s’en prend de préférence aux excellentes variétés comme la Cornue des Andes, la Rose de Berne.

Il amoche aussi  les hybrides comme la populaire, et savoureuse, Montfavet et frappe les tomates du vacancier car l’interruption brusque des arrosages la provoque dans les plantations les plus résistantes. Quant aux coups de soleil, désormais ils surviennent même sur les plants bien pourvus en feuilles, donc, pour les éviter, le plus sage est de ne surtout pas effeuiller les plants, comme le font certains jardiniers cherchant à accélérer la maturation des fruits. Si vous trouvez du voile blanc servant à protéger les vergers contre la grêle, couvrez-en votre plantation pour filtrer la lumière, brutale en cet été ultra-sec.

Malheureusement, il y aussi les viroses, feuilles recroquevillées et comme flambées qui ralentissent la croissance des fruits, car les plantes se nourrissent via leur feuillage. Or, pour tenter de ralentir la progression de cette maladie incurable, on enlève les feuilles atteintes pour les brûler…faisant courir aux fruits le risque d’un coup de soleil.

Sans compter que faute de feuilles, ils seront moins sucrés.

Enfin, on découvre ce nouveau fléau : le stolbur. En reportage dans la région de Parthenay en juillet, Gilbert de Champdeniers me montrait sa plantation entièrement sinistrée : des tomates minuscules, qui semblaient avoir rétréci depuis leur plantation, dont les fruits, quand il y en avait, étaient déformés. Il s’agit d’un nouveau virus venu du sud et propagé par une cicadelle amatrice de soleil. La parade : l’an prochain gardez vos tomates à l’abri d’un tunnel jusqu’en juillet. Arrosez-les massivement (20 l /plant) une fois par mois après les avoir buttées et paillées sur au moins 20 cm de haut. C’est la méthode adoptée par les maraîchers du sud-ouest, avec succès. Pour l’an prochain donc, préparez vos tunnels et bonne chance !